Lannée dernière, mon grand-père, un homme à la fin de ses 80 ans, a déboulé dans les escaliers de son appartement. Esprit libre, il refuse de se plier aux limites quimpose son âge à son âme et à son corps, préférant passer ses journées (et parfois ses nuits) à se promener dans la ville de Maputo. Mais ce jour-là, ses aventures se sont terminées dans le service orthopédique de lHôpital Central de Maputo. Bien quinquiète, je me suis sentie soulagée du fait quil ait été hospitalisé ; soulagé parce que cela a ôté de mes épaules le fardeau de lui procurer des soins. Pourtant, il devint rapidement évident que la responsabilité de prendre soin de lui (le nourrir, lui changer ses vêtements, le laver, nettoyer ses saletés) revenait en fait à la famille. Les jours suivants, je me suis efforcée dobtenir quil quitte lhôpital, avant dembaucher une jeune femme chargée de prendre soin de lui.